vendredi 10 avril 2009

Agrocarburants: fausse alternative ou espoir?


Afin d’atténuer l’effet de serre et d’anticiper la hausse des prix du pétrole, l’idée d’utiliser des agrocarburants est apparue. L’huile végétale comme carburant est en effet beaucoup moins polluante que le pétrole.
Pour cela, il faudrait convertir de nombreux espaces destinés auparavant à la production de nourriture pour satisfaire le besoin croissant de carburant. Vingt fois la surface agricole française reconvertie en exploitation pour les agrocarburants serait nécessaire pour couvrir les seuls besoins de la France. L’Europe sera donc forcée d’importer une partie de cette alternative de l'or noir. Où seront-ils produits? En Malaisie, en Chine, au Brésil, à partir des produits alimentaires de base des populations. Les paysans souffrent déjà de malnutrition, ils se voient maintenant de plus en plus démunis face aux géants des pays développés qui sont souvent prioritaires, par exemple dans l’achat du maïs, au Brésil.
Mais ce n’est pas tout : pour dégager les espaces nécessaires, les agriculteurs doivent déboiser, encore et encore. La production d’huile de palme est la première cause du défrichement des forêts malaisiennes, et la situation est identique au Brésil : la forêt amazonienne laisse place aux plantations de maïs. La situation devient absurde : pour pallier au réchauffement climatique, nous devrions donc déboiser nos précieuses forêts, véritables poumons de notre planète qui absorbent le CO2 ?
Pourtant, depuis peu, il est question d'agrocarburants de seconde génération. La définition en est encore vague, mais il s'agirait tout au moins d'agrocarburants avec moins d'effets secondaires néfastes. Ils seraient produis à partir de résidus de cultures, de plantes non nourricières pour l'homme cultivées sur des terre arides, voire d'algues. Ainsi ils n'empièteraient pas sur les terres destinées à nourrir les populations.

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