vendredi 10 avril 2009

Le protocole de Kyoto


Le protocole de Kyoto, entré en vigueur en février 2005, a pour objectif de réduire les émissions de gaz à effets de serre afin de lutter contre le réchauffement climatique.
Ces gaz proviennent essentiellement de la combustion des énergies fossiles et de la déforestation pour le dioxyde de carbone, des décharges d'ordures ménagères et des exploitations pétrolières et gazières pour le méthane, et de la climatisation pour les gaz réfrigérants.
Presque tous les pays du monde ont ratifié le protocole, à l'exception notoire des Etats-Unis qui émettent pourtant près d'un tiers de ces fameux gaz à effet de serre.
A l'issue des négociations, les pays développés, les plus pollueurs, ont décidé de réduire globalement les émissions de gaz à effet de serre de 5% par rapport à 1990 sur la période 2008-2012. L'UE, quant à elle, devra baisser de 8% ses émissions, objectif qu'elle a réparti en fonction des Etats membres. La France, par exemple, devra simplement se stabiliser par rapport à 1990.
Afin que les pays développés réalisent plus facilement les engagements auxquels ils ont souscrit, le protocole a crée, à l'échelle internationale, des « mécanismes de flexibilité ». Tout d'abord, le « permis d'émission », qui permet de vendre ou d'acheter des droits d'émettre, entre les pays industrialisés. Puis, la « mise en oeuvre conjointe » (MOC), qui permet d'élaborer des investissements à l'étranger ayant des émissions réduites, ce qui entraîne un bénéfice de crédits d'émissions pour le pays investisseur. Enfin, le « mécanisme de développement propre » (MDP), qui est similaire à la MOC, mis à part que les investissements se font par un pays développé dans un pays en développement.
A l'échelle nationale, ce système de marché de permis d'émission ne suffira pas pour répondre aux contraintes du protocole de Kyoto. Il ne concerne en effet
qu'une partie du secteur industriel et énergétique dont les émissions sont presque stables. En revanche,ce marché exclut les secteurs primaire, tertiaire et celui des transports et du résidentiel, dont les émissions ne cessent de croître et sont les plus importantes.
Une suite du protocole de Kyoto est prévue pour 2009, la conférence des Nation Unies qui s'est tenue à Bali en Décembre 2007 au sujet du réchauffement climatique en est le début. L'« idéal » serait de limiter la hausse des températures à 2 °C au dessus de celles de l'ère pré-industrielle, pour éviter les effets les plus catastrophiques. L'UE a proposé que les pays développés s'engagent à réduire leurs émissions de gaz à effets de serre de 30% d'ici à 2020, et de 60% à 80% d'ici à 2050, par rapport à 1990. Mais rien est encore décidé car le plus dur ici est de mettre tous les pays d'accord : il n'est pas encore sûr que les Etats-Unis ratifieront le traité.
La lutte contre le réchauffement climatique ne se fera pas sans une conscience planétaire de nos acte.

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